Gouzel Iakhina – Ed. Noir sur blanc
Au début des années 1930, Zouleikha vit dans un petit village tatar. Mariée très jeune à un paysan beaucoup plus âgé qu’elle, elle subit les brimades quotidiennes de sa belle-mère tyrannique et de son époux indifférent. Ses journées sont occupées par les travaux des champs et de la maison, jusqu’au moment où, durant la dékoulakisation, son mari est tué par un soldat. La jeune femme est déportée au fin fond de la Sibérie. Au cours des longs mois de trajet, elle fera connaissance avec les hommes et les femmes qui partagent son exil. A bord du train qui lui fait traverser les steppes, puis lors de l’arrivée au camp, elle devra puiser ses forces au plus profond d’elle même pour survivre.
Ce premier roman nous emporte à l’autre bout du monde, là où l’on reléguait ceux qui étaient considérés comme des ennemis du régime soviétique. L’auteure explore les tréfonds de l’âme humaine et dépeint dans une très belle écriture toute une galerie de personnages dont les destins s’entrecroisent. Une belle découverte !